Le Spelc ne signe pas la convention collective de l’enseignement agricole
Pérenniser l’enseignement agricole privé ne peut se faire qu’en respectant les personnels. Aussi, reconnaitre de vrais professionnels, c’est faire preuve d’une juste considération en leur attribuant un salaire digne. Comme toujours, drapé de ses convictions, le SPELC s’est attaché, auprès du collège employeur, à forger une politique sociale ambitieuse.
Le SPELC se veut constructif et souhaite que ce refus soit perçu comme une simple étape : le bilan de deux courtes années de négociation.
Reconnaissons quelques points positifs à cette convention collective et à sa mise en œuvre :
- L’augmentation des salaires des catégories ouvriers/employés, des formateurs ainsi que les salaires d’entrée dans le métier,
- Le maintien de la rémunération et du temps de travail pour les anciens salariés lors du reclassement subséquent.
Alors pourquoi refuser ?
Du point de vue des anciens salariés :
- Une valorisation de l’ancienneté insuffisante, voire inexistante,
- Des critères classants subjectifs, et parfois impossibles à appliquer dans certains contextes,
- Le déclenchement des heures supplémentaires à partir de 44h pendant une période fractionnable de 8 semaines.
Du point de vue des nouveaux salariés :
- Une augmentation du temps de travail : 1607 h !!! même l’Éducation Nationale ne l’a pas fait !
- Une diminution des périodes de congés payés,
- 648 h de face à face élèves pour les enseignants en formation initiale par voie scolaire sans prendre en compte la concertation et le suivi de stage.
L’approche économique omet que le rayonnement de nos établissements et ainsi leur attractivité passent par l’implication et l’investissement au quotidien de l’ensemble de la communauté éducative. Nous sommes
aussi attachés à l’équité dans le traitement et dans la considération entre anciens et nouveaux salariés !!!